Dans le numéro de janvier de la revue Epidemiology vont paraître un article basé sur l’Etude RECORD ainsi que deux commentaires à son sujet (le premier et le second).

Dans ce travail qui concerne la prévalence du diabète de type 2, nous nous sommes intéressés à différents facteurs susceptibles d’influer sur la participation à l’Etude RECORD.

Les épidémiologistes se méfient tout particulièrement des « effets de sélection », qui amènent à retenir ou exclure de leurs études des personnes particulières quant à un ou plusieurs critères d’exposition ou de santé.

Dans ce travail, nous avons observé qu’un niveau d’instruction individuel élevé et le fait de résider plus près des Centres de santé participant au recrutement, dans un quartier socialement favorisé ou dans un quartier à faible densité de population augmentaient les chances de participer à l’Etude RECORD.

Le travail présenté, qui concerne la relation entre niveau socio-économique du quartier et prévalence du diabète de type 2, montre qu’il est possible dans certains cas de tenir compte de ces « biais de sélection » dans les analyses.

La quatrième lettre d'information de l'Etude RECORD vient d'être envoyée à l’ensemble des participants de l'Etude.

Cette lettre contient notamment 3 articles au sujet de l’étude. Le premier article présente certains des objectifs prioritaires de la seconde vague de l’étude qui va commencer début 2011. Le second article s’intéresse aux modes de recours des participants aux médecins généralistes et spécialistes libéraux, à partir des données de l’Assurance Maladie qui ont été appariées à l’Etude RECORD. Le troisième article concerne les disparités sociales et socio-spatiales de santé buccodentaire, et les mécanismes comportementaux qui peuvent contribuer à les produire.

Bonne lecture à tous !

L’objectif de cette étude était d’explorer si les populations socialement défavorisées expérimentent dans leur quartier de résidence des niveaux d’exposition au bruit routier plus élevés que les populations socialement favorisées.

Cette étude s’est appuyée sur les données de l’Observatoire du bruit de la Ville de Paris appariées à la Cohorte RECORD.

Contrairement aux études conduites dans d’autres pays, nous avons montré que les populations vivant dans les quartiers socialement favorisés de la Ville de Paris étaient susceptibles d’être exposées dans leur quartier de résidence à des niveaux de bruit routier plus élevés que les individus vivant dans les quartiers défavorisés.

Plus de détails sur les résultats de cette étude sont disponibles ici. L’article correspondant peut être téléchargé ici.

Le 10 novembre 2010, lors de la 3^ème session plénière du 12^ème Congrès National des Observatoires Régionaux de Santé, une synthèse sera présentée des travaux conduits jusqu’à présent à partir des données de l’Etude RECORD.

La présentation s’intéressera successivement à différents facteurs de risque qui sont au centre de nos travaux : à l’excès de poids, à l’hypertension artérielle, à l’élévation de la fréquence cardiaque et à la sédentarité. Nous insisterons tout particulièrement sur le fait qu’au-delà des seules expositions environnementales toxiques, l’environnement dans ses différentes composantes (environnement physique, environnement de services, environnement d’interactions sociales) est susceptible d’influer sur la santé humaine.

La présentation peut être téléchargée ici.

L’Université de Montréal et l’Inserm recherchent un candidat au doctorat pour travailler sur les méthodes de mesure et d’analyse des interactions individus/environnements en lien avec les maladies chroniques.

Le doctorat sera principalement réalisé à Montréal avec des séjours envisagés à Paris auprès du Groupe RECORD. Le candidat devra détenir un Master en santé publique / épidémiologie ou en géomatique, et avoir de bonnes capacités en analyse statistique. La supervision sera assurée par Yan Kestens (Université de Montréal, Canada) et Basile Chaix (Inserm, France).

Tous les détails au sujet de cette offre sont rapportés sur le document joint.

Dans ce travail qui concerne la prévalence du diabète de type 2, nous nous sommes intéressés à différents facteurs susceptibles d’influer sur la participation à l’Etude RECORD.

Les épidémiologistes se méfient tout particulièrement des « effets de sélection », qui amènent à retenir ou exclure de leurs études des personnes particulières quant à un ou plusieurs critères d’exposition ou de santé.

Dans l’Etude RECORD qui s’intéresse aux effets des environnements géographiques de vie, la question est de savoir si les résidents des 2218 quartiers d’Île-de-France couverts par l’étude avaient tous autant de chances d’y participer, en fonction des différentes caractéristiques de leur quartier.

Dans ce travail, nous avons observé qu’un niveau d’instruction individuel élevé et le fait de résider plus près des Centres de santé participant au recrutement, dans un quartier socialement favorisé ou dans un quartier à faible densité de population augmentaient les chances de participer à l’Etude RECORD.

Le travail présenté, qui concerne la relation entre niveau socio-économique du quartier et prévalence du diabète de type 2, montre qu’il est possible dans certains cas de tenir compte de ces « biais de sélection » dans les analyses.

La version définitive de l'article est téléchargeable ici.

Le 23 juin 2010, Cinira Leal présentera ses travaux en communication orale à la Society for Epidemiologic Research à Seattle aux Etats-Unis.

Dans ces travaux, elle met en évidence des disparités importantes d’indice de masse corporelle et de tour de taille entre les 111 communes et 10 arrondissements parisiens du territoire d’étude. Elle montre que le niveau d’instruction moyen des quartiers est fortement associé à ces deux indicateurs d’excès de poids et d’accumulation des graisses, après ajustement au niveau individuel. Le niveau d’instruction moyen du quartier semblait plus fortement associé à l’excès de poids lorsqu’il était mesuré dans des zones de 500 m de rayon centrées sur le lieu de résidence des participants que dans des zones plus étroites ou plus larges. Le travail présenté compare de plus une approche d’analyse classique à une approche par appariement des observations sur le score de propension à être exposé. Le support powerpoint de la présentation peut être téléchargé ici.

La troisième lettre d'information de l'Etude RECORD vient d'être envoyée à 7250 participants de l'Etude.

Cette lettre contient notamment 3 articles qui présentent différents résultats obtenus à partir de nos travaux. Le premier article s’intéresse aux disparités sociales de fréquence cardiaque au repos qui existent entre individus ou quartiers favorisés et défavorisés, ainsi qu’aux mécanismes qui contribuent à ces inégalités. L’objectif du second article est de caractériser les profils socio-démographiques des personnes en situation de maigreur, de surpoids et d’obésité, en tenant compte de l’origine sociale des participants. Dans le troisième article, nous décrivons quelques-unes des stratégies de mesure des caractéristiques des environnements de résidence que nous mettons en œuvre dans l’Etude RECORD.

Bonne lecture à tous !

La seconde vague d'enquête de l'Etude RECORD se prépare. Dans ce cadre, 7280 participants vont être invités à un second examen de santé.

Une grande partie des recherches en épidémiologie s'appuie sur des « études de cohorte » dans lesquelles un ensemble de participants est enquêté et/ou examiné à un moment donné et est ensuite suivi au cours du temps. Les études de cohorte partent de l'idée que pour examiner si une exposition spécifique (par exemple environnementale) cause un problème de santé donné, il est nécessaire de mesurer l'exposition à un moment du temps, puis de voir si la présence de l'exposition entraîne l'apparition du problème de santé dans la période qui suit parmi les personnes qui n'en souffraient pas initialement. Autrement dit, les études épidémiologiques ont besoin de données collectées à différents moments dans le temps (on parle de données longitudinales) pour chercher à identifier les causes des problèmes de santé.

La ré-invitation de l'ensemble des participants de l'étude à un examen de santé permettra notamment d'obtenir une seconde mesure d'un ensemble de facteurs de risque cliniques et biologiques de maladies cardiovasculaires qui nous intéressent tout particulièrement dans la présente étude (poids et tour de taille, pression artérielle, cholestérol, etc.). Nous serons ainsi en mesure de nous intéresser à l'évolution de ces paramètres métaboliques entre les deux examens et aux facteurs, notamment environnementaux, qui sont associés à l'apparition de troubles au cours de la période de suivi.

Dans le cadre de cette seconde phase de l'étude, un questionnnaire sera également proposé aux participants et différents outils d'évaluation seront utilisés afin de mieux comprendre les relations qui existent entre les environnements de vie et la santé cardiovasculaire. 

Le groupe RECORD prépare actuellement un projet d'étude des disparités sociales et spatiales de recours aux soins.

Cette étude est conduite à partir des données de remboursement de soins de l'Assurance Maladie (SNIIR-AM) qui ont été associées pour chaque participant aux données de la base RECORD, après accord de la Commission Nationale de l'Informatique et des Libertés. De telles données sont exclusivement exploitées à l'Inserm dans des conditions de confidentialité absolue.

A partir des données de soins remboursées couplées à la base RECORD, l'objectif est d'étudier les disparités sociales et spatiales de recours aux soins qui existent en population. Bénéficie-t-on identiquement de soins préventifs dans les différents quartiers ? Existe-t-il des obstacles dans l'accès au système de soins, par exemple aux spécialités médicales, dans certains quartiers ? En cas de problème de santé, par exemple d'hypertension artérielle, a-t-on partout les mêmes chances d'accéder aux traitements qui font l'objet de recommandations ? C'est à ces questions et à d'autres que s'efforceront de répondre nos travaux des comportements d'utilisation du système de soins et d'accès aux soins dans l'Etude RECORD.